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DU GENRE STROPHODUS

Strophodus tenuis Tafel K fig. 3Strophodus tenuis Tafel K fig. 4Strophodus reticulatus Tafel K fig. 5

© ETH-Bibliothek Zürich, Alte Drucke

Tab. K, fig. 3 - 5

 

Ces dents que, dans l'origine, j'osais á peine séparer génériquement des Psammodus et des Cochliodus, ont une structure microscopique si semblable á celle des Cestracions et des Ptychodus, que, par cela mème, la coupe générique que j'ai proposée parait entièrement justifiée. On retrouve en effet dans les dents de Strophodus la même disposition parallèle des canaux médullaires que l'on voit dans les Psammodontes, et une couche d'émail á la surface, semblable á celle des Cestracions; elles ne se distinguent de celles du genre Acrodus, qui s'en rapprochent par leur forme et par la présence d'une couche émaillée, qu'en ce que leurs canaux médullaires sont parallèles, tandis qu'ils sont réticulés dans la couronne des Acrodes. Mais si la disposition des canaux médullaires de la racine et de la couronne des Strophodus est la même que dans les genres décrits ci-dessus, il n'en existe pas moins des différences notables entre eux; et d'abord, les canaux médullaires verticaux sont encore plus fins et plus effilés que dans les Ptychodus, et, au lieu de finir d'une manière abrupte près de la surface de la dentine, en donnant naissance á une panache de tubes calcifères, ils se terminent insensiblement en un tronc effilé qui disparaît dans des ramifications dendritiques de tubes calcifères, ce qui donne aux canaux médullaires une forme très-élégante. Ces ramifications dendritiques forment, á la surface de la dentine, une espèce de feutre semblable à celui des Cestracions. La couche émaillée, qui n'est que très-indistinctement séparée de la dentine proprement dite, montre, comme celle-ci, des tubes calcifères très-fins et feutrés à sa surface. Pour montrer qu'il existe aussi des différences spécifiques, nous avons figuré l'une á côté de l'autre, des coupes de deux espèces distinctes, du Stroph. reticulatus et du Stroph. tenuis. Les tubes calcifères de ce dernier sont moins feutrés, et les canaux médullaires plus gros que ceux de l'autre espèce. Les fig. 3 et 4 montrent une coupe verticale, et une coupe horizontale du Stroph. tennis; fig. 5 est une coupe verticale du Stroph. reticulatus.